Robe de mariée vers 1860-1863 en mousseline de Chambéry.
Dans les milieux aisés, sous la Restauration et le Second Empire, le mariage est une affaire des parents et non des jeunes filles. C’est un arrangement entre deux familles, ce sont deux fortunes qui s’épousent, deux études qui s’associent, deux usines qui fusionnent ou deux propriétés terriennes qui se regroupent.
Organisée par un ami ou une personne de confiance, la rencontre respectable entre les jeunes gens a lieu sous un prétexte quelconque. Un bal, une fête de charité ou une soirée au théâtre sont des occasions ou des lieux tout indiqués.
Au bout de trois entrevues, les parents estiment que les jeunes gens ont suffisamment pu s’apprécier et que la demande officielle peut être programmée. Le jeune homme est alors introduit dans la famille de la promise et les fiançailles sont célébrées à l’occasion d’un dîner. Le père présente le prétendant qui remet la bague de fiançailles à sa fiancée.
L’usage veut que le curé de la paroisse et deux témoins soient présents à ce dîner de fiançailles.
Petit à petit, la confection des bouquets de mariée en roses blanches et en myrte est remplacée par la confection par des fleuristes artificiels du bouquet, de la couronne ou de la guirlande en fleurs d’oranger pour la mariée et la confection du bouquet plus petit pour le marié.
En 1853, lors de son mariage avec l’empereur Napoléon III, Eugénie de Montijo, vêtue d’une robe de velours blanc et garnie de dentelle blanche, officialise l’usage de la robe blanche. Le voile de la mariée, la jarretière, la couronne et le bouquet deviennent les éléments de la tenue nuptiale.
Ces éléments se retrouvent donc sur notre robe de mariée réalisée vers 1860-1863 pour un mariage dans la haute bourgeoisie.
Cette tenue se porte sur un corset, une crinoline et de multiples jupons, comme il est de mode sous le Second Empire.